La face cachée de leur plume
Ceux qui me connaissent le savent forcément, j'ai une affection toute
particulière pour ce grand groupe de scène que sont Les Fatals Picards.
Ce lundi, vient de sortir Le sens de la gravité, leur dernier album qui
est également le tout premier dans leur nouveau line-up. Alors forcément comme toute groupie qui
se respecte j’ai foncé chez mon disquaire pour m’emparer de la version avec DVD.
Même si le tournant avait déjà été amorcé par l'arrivée de textes plus
graves dans Pamplemousse Mécanique leur précédent opus, force est de constater
que ce nouvel album des Fatals Picards a basculé du côté obscur de la
force.
Même si on n’échappe pas (fort heureusement) à l’aspect polisson du groupe qui moque tour à tour plus ou moins vertement les supporters de foot écervelés, les pseudos-chanteuses purs produits marketing interchangeables, les fans de Lady Di et ceux de Superbus, arrivent des titres engagés comme le magnifique Canal St-Martin chanson à 4 voix sur la condition de SDF et hommage affiché aux enfants de Don Quichotte, Le jardin qui partant d'un triste fait divers soulève la question de l'immigration clandestine, une chanson plus que d’actualité en ces temps de disette et de licenciement Le Combat Ordinaire et enfin Chinese democracy (valse de Chine) traitant des droits de l’homme en chine et des JO en particulier.
Notons aussi la présence de deux nouvelles versions de chansons de leur propre répertoire : un Mon père était tellement de gauche interprété tout en finesse par Jean-Marc le batteur du groupe et la réédition de Seul et célibataire en version rock et aux paroles actualisées.
Ayant vieilli avec le groupe, ma préférence va nettement à ces chansons plus glauques et plus matures.
Je n’ai maintenant qu’une hâte les revoir dans une salle à échelle humaine. Mais pour ça il n’y a qu’à suivre leur agenda concert bien fourni.